Podcast

Juste-là — Histoires d’à côté du Mucem

Cette série de podcasts explore les récits que fabriquent le site du Mucem et les lieux emblématiques situés tout autour. Il propose un autre visage de Marseille, emporté par la voix d’un ou de plusieurs narrateurs, dans un voyage à travers les époques, la mémoire, les souvenirs.

Des histoires qui racontent le Marseille passé et contemporain, inexorablement liées. Des histoires qui convoquent les clichés et les renversent pour faire surgir un réel. Des histoires qui racontent des lieux et des personnages parfois disparus mais dont subsistent des traces.
Des histoires qui mêlent imaginaire et réel, comme un souvenir incertain. Dix ans après sa construction, le Mucem est devenu un lieu emblématique de Marseille, ancré dans la ville, dans son histoire comme dans son époque. Les pieds en Europe et le regard balayant la Méditerranée d’une rive à l’autre, ce phare culturel qui s’enracine entre le Vieux-Port, le J4 et le fort Saint-Jean est le théâtre à ciel ouvert d’un récit marseillais démarré il y a 2 600 ans.

Un podcast proposé par le Mucem, écrit et réalisé par Anne-Sophie Lebon et Philippe Pujol
Mixage et sound design : François Charrier
Musique : Jean-Michel Burger

Le chariot de Papa Omri

Depuis plus de 20 ans, il vend du thé à la menthe du Vieux-Port à la cathédrale de la Major en passant par le J4. Un précurseur, depuis largement imité. À jamais le premier. Aujourd’hui c’est une petite affaire qui roule (à l’électrique), après bien des péripéties pour en arriver là. L’un des chariots de Papa Omri est même entré dans les collections du musée. Homme d’une grande simplicité, il est une figure du patrimoine vivant marseillais.

En Pilotine

De la Côte Bleue jusqu’à l’Ile Maïre, les pilotes veillent…Mais être pilote dans le port de Marseille ne se résume pas à superviser les manœuvres des ferries. Embarquement à bord d’une pilotine et d’un ferry en route pour l’Algérie. Des bateaux difficiles à manœuvrer par fort Mistral. Dans ce métier parmi les plus vieux de Marseille se raconte aussi la relation toujours étroite de l’Algérie avec la ville.

Panier de Navettes

Les traditions dans le quartier du Panier trouvent leurs racines dans la religion chrétienne. Lorsque les processionnaires de Pâques passent devant la biscuiterie Les navettes des Accoules, la bénédiction des biscuits en forme de barquettes précède une distribution de gâteaux faits spécialement pour l’occasion. Le paganisme n’est jamais bien loin et on finit toujours en parlant de pitance.

Atlantic Jazz

Le Bar Atlantique que tenait Claude Djaoui, rue de l’Evêché, n’existe plus. Il a pourtant marqué des générations de jazzmen marseillais comme Pierre Fénichel, contrebassiste qui y a fait ses premières armes, ou Claude Vesco qui se rappelle l’intensité des bœufs qui s’y jouaient alors. Un haut lieu de l’histoire contemporaine du Panier dans lequel se côtoyaient musiciens, flics, habitants et fans de jazz.

Bains populaires

À l’emplacement actuel du Mucem se tenait jusqu’à l’après-guerre le bain populaire artificiel des « Pierres plates », qui a laissé son nom à toute la promenade au bord de l’eau qui relie le fort Saint-Jean au J4. On y pêchait à pied hier, on s’y baignait nu par hygiénisme et on traversait déjà l’entrée du Vieux-Port à la nage. Aujourd’hui encore, ce lieu est fréquenté par les habitants des quartiers populaires alentour.

Barquette renaissance

L’anse du Pharo a toujours été dédiée aux activités industrielles maritimes et le chantier Borg en est l’un des derniers représentants. Ici on restaure des barquettes marseillaises, ces embarcations de bois colorées à voile ou à moteur. Si aujourd’hui la formation y est valorisée, la transmission des savoirs se faisait auparavant en silence, avec persévérance et contrôle de soi.