Visuel de couverture de l'exposition On danse ?
Lecture

On danse ?

On n’est pas forcément Nijinski, ni Beyoncé, ni Fred Astaire. Peu importe. On danse ?

Dans un flux continu de paroles et d’images, cet ouvrage teste les limites du mouvement. On danse parfois sans le savoir, sans le vouloir même. Par exemple en manipulant les deux blocs superposés de ce livre qui donne alors l’air de se déhancher, offrant une infinité de combinaisons, de vis-à-vis, de pas de deux possibles. En haut, des images fixes et mobiles à la fois. En bas, les regards croisés de la littérature, la philosophie, l’analyse du mouvement, la psychanalyse, l’anthropologie, qui donnent sens et direction au plus anodin des gestes.

Sous la direction d’Emilie Girard et Amélie Couillaud

Avec les contributions de Sébastien Baud, Romain Bigé, Marie-Pierre Gibert, Nicole Harbonnier, Daniel Sibony

Coédition Mucem / Liénart
120 pages reliure wire’o
180 illustrations
28 euros
ISBN: 978-2-35906-259-5
Parution 17 janvier 2019

Catalogue Populaire ?

Livre-objet de l'exposition «Populaire ?»

Ce livre-objet, conçu étroitement entre des conservateurs et l’équipe éditoriale du musée, propose de plonger dans les collections du Mucem et les lire autrement. Pour témoigner du caractère pluriel de la collection, on présentera trois cents morceaux choisis. Trois cents objets, œuvres ou documents, parfois très éloignés chronologiquement et typologiquement, mais qui ont des similitudes thématiques ou visuelles. De leur agencement tout au long du livre, de leurs juxtapositions sur chaque double-page naissent parfois des plaisanteries, mais surtout des récits. Et chaque fois, ils interrogent le lecteur : quels sont leurs usages ? Que représentent-ils ? De quoi sont-ils faits ? Qu’est-ce qu’un rat-de-cave ? Un diable de Bessans ? Se peut-il qu’un four et une châtière pour ventiler les combles aient des formes similaires ? Que font au musée une barbe postiche ? Une publicité pour tue-mouches ? Une boule de voyance ? Un mini-cercueil ?

Les confrontations d’objets donnent des pistes, les légendes sont des clés. Au lecteur de tirer à son tour des ficelles narratives de ces associations en chaîne. Pour les plus curieux des lecteurs, nous dévoilerons que le procédé de construction du livre est venu d’une figure de style amusante, nommée « concaténation ». La concaténation est une somme d’anadiploses, autant dire, « un redoublement » – la reprise du dernier mot d’une proposition au mot initial de la proposition qui suit. Pour ne pas effrayer les autres lecteurs, on leur dira aussi que c’est plus simple que ça en a l’air : c’est le principe de la comptine des « Trois petits chats ».