Amazighes

Cycles, parures, motifs

Affiche Amazighes
Cape akhnif, Maroc, 1ère moitié du 20e siècle Tissage Fondation Jardin Majorelle, Marrakech © Fondation Jardin Majorelle, Marrakech / Mouad Fahmi
Cape akhnif, Maroc, 1ère moitié du 20e siècle Tissage Fondation Jardin Majorelle, Marrakech © Fondation Jardin Majorelle, Marrakech / Mouad Fahmi
Bande-annonce de l'exposition "Amazighes"

Bande Annonce de l'exposition "Amazighes"

Exposition Amazighes © Clémence Piot / Mucem
Exposition Amazighes © Clémence Piot / Mucem
Exposition Amazighes © Clémence Piot / Mucem
Exposition Amazighes © Clémence Piot / Mucem

Le monde amazigh, dont les origines sont diverses et encore sujettes à débats dans la communauté scientifique, s’est déployé, depuis au moins le Néolithique, sur un large territoire depuis l’Egypte jusqu’au Maroc et même aux îles Canaries, incluant le nord du Niger, du Mali et de la Mauritanie. Il partage une identité linguistique avec le tamazight et une écriture commune, le tifinagh.

Dans le monde amazigh, toute action de parure est associée à une signification de protection et d’éternel retour. L’action de parer, orner, recouvrir, décorer, renvoie à un statut, à l’identité d’un groupe. La parure, le tissage ou la céramique, loin d’être accessoires, sont essentiels et constituent une sorte de filtre physique ou magique, un dispositif total de protection du corps, de l’espace domestique et plus largement de l’espace social global. Des corps tatoués aux bijoux, en passant par les objets domestiques, les voiles ou tendeurs de tentes, les murs ou portes de maisons, se retrouvent les mêmes motifs, formes, symboles, qui ne sont pas seulement décoratifs mais jouent un rôle triple : esthétique certes, mais aussi thérapeutique et apotropaïque, et de marqueur social et de genre. Certaines limites de l’espace social amazigh sont clairement signifiées, de diverses manières, par des paroles, des attitudes, des figurations, mais également par certains rituels spécifiques autour des seuils et des portes, car elles marquent ou établissent des frontières entre l’extérieur et le domaine du foyer, qui reste essentiellement dévolu aux femmes

Autour de l'exposition

Entretien avec Salima Naji (architecte DPLG et docteure en anthropologie) et Alexis Sornin (directeur des musées Yves Saint Laurent Marrakech et Pierre Bergé des arts berbères), commissaires de l’exposition

Depuis les premiers mythes, la matrice à partir de laquelle est pensée la naissance de la culture amazigh est féminine : l’exposition s’ouvrira sur les figures fondatrices des déesses mères, associées symboliquement à la figure, féconde et protectrice, du cercle. Le parcours explorera ces notions de seuils et de cercles protecteurs, qui sont au cœur de la culture amazigh et la structurent, puis s’attachera aux objets, aux surfaces, aux formes et aux signes dans lesquels elles viennent s’incarner de façon matérielle : signes abstraits, géométriques, mais aussi figuratifs (tortue, poisson, grenouille, épi de blé
ou œil, figure anthropomorphe, etc.). L’accent sera mis sur la dimension cyclique de la nature (la lune, le retour du printemps, les moissons) en lien avec les gestes et les savoir-faire des femmes (poterie, tissage, teinture au henné, vannerie, tatouage…) mais aussi ceux des hommes pratiquant traditionnellement l’orfèvrerie

Cette exposition sera également l’occasion de s’interroger sur le concept de « permanence berbère » et sur les transmissions et circulations contemporaines de ce matrimoine/patrimoine au sein de l’importante diaspora amazigh, dans le domaine de la création artistique comme dans les cultures
populaires. Sans omettre, par ailleurs, l’appréciation voire l’appropriation culturelle dont ce matrimoine/ patrimoine peut faire l’objet aujourd’hui.

Environ 150 objets et œuvres du XIXe siècle à nos jours, ainsi que quelques pièces archéologiques, seront présentés parmi lesquels des bijoux, céramiques, textiles, vanneries, sculptures, outils, photographies, vidéos, installations, archives appartenant principalement aux collections du musée Pierre Bergé des arts berbères de la Fondation Jardin Majorelle à Marrakech et à celles du Mucem, mais aussi à des collections publiques et privées canariennes, marocaines et françaises, ainsi qu’à des artistes.

Commissariat :
Salima Naji, architecte DPLG et docteure en anthropologie
Alexis Sornin, directeur des musées Yves Saint Laurent Marrakech et Pierre Bergé des arts berbères

Le monde amazigh, dont les origines sont diverses et encore sujettes à débats dans la communauté scientifique, s’est déployé, depuis au moins le Néolithique, sur un large territoire depuis l’Egypte jusqu’au Maroc et même aux îles Canaries, incluant le nord du Niger, du Mali et de la Mauritanie. Il partage une identité linguistique avec le tamazight et une écriture commune, le tifinagh.

Cape akhnif, Maroc, 1ère moitié du 20e siècle Tissage Fondation Jardin Majorelle, Marrakech © Fondation Jardin Majorelle, Marrakech / Mouad Fahmi
Cape akhnif, Maroc, 1ère moitié du 20e siècle Tissage Fondation Jardin Majorelle, Marrakech © Fondation Jardin Majorelle, Marrakech / Mouad Fahmi

Dans le monde amazigh, toute action de parure est associée à une signification de protection et d’éternel retour. L’action de parer, orner, recouvrir, décorer, renvoie à un statut, à l’identité d’un groupe. La parure, le tissage ou la céramique, loin d’être accessoires, sont essentiels et constituent une sorte de filtre physique ou magique, un dispositif total de protection du corps, de l’espace domestique et plus largement de l’espace social global. Des corps tatoués aux bijoux, en passant par les objets domestiques, les voiles ou tendeurs de tentes, les murs ou portes de maisons, se retrouvent les mêmes motifs, formes, symboles, qui ne sont pas seulement décoratifs mais jouent un rôle triple : esthétique certes, mais aussi thérapeutique et apotropaïque, et de marqueur social et de genre. Certaines limites de l’espace social amazigh sont clairement signifiées, de diverses manières, par des paroles, des attitudes, des figurations, mais également par certains rituels spécifiques autour des seuils et des portes, car elles marquent ou établissent des frontières entre l’extérieur et le domaine du foyer, qui reste essentiellement dévolu aux femmes

Bande-annonce de l'exposition "Amazighes"

Bande Annonce de l'exposition "Amazighes"

Autour de l'exposition

Entretien avec Salima Naji (architecte DPLG et docteure en anthropologie) et Alexis Sornin (directeur des musées Yves Saint Laurent Marrakech et Pierre Bergé des arts berbères), commissaires de l’exposition

Exposition Amazighes © Clémence Piot / Mucem
Exposition Amazighes © Clémence Piot / Mucem

Depuis les premiers mythes, la matrice à partir de laquelle est pensée la naissance de la culture amazigh est féminine : l’exposition s’ouvrira sur les figures fondatrices des déesses mères, associées symboliquement à la figure, féconde et protectrice, du cercle. Le parcours explorera ces notions de seuils et de cercles protecteurs, qui sont au cœur de la culture amazigh et la structurent, puis s’attachera aux objets, aux surfaces, aux formes et aux signes dans lesquels elles viennent s’incarner de façon matérielle : signes abstraits, géométriques, mais aussi figuratifs (tortue, poisson, grenouille, épi de blé
ou œil, figure anthropomorphe, etc.). L’accent sera mis sur la dimension cyclique de la nature (la lune, le retour du printemps, les moissons) en lien avec les gestes et les savoir-faire des femmes (poterie, tissage, teinture au henné, vannerie, tatouage…) mais aussi ceux des hommes pratiquant traditionnellement l’orfèvrerie

Exposition Amazighes © Clémence Piot / Mucem
Exposition Amazighes © Clémence Piot / Mucem

Cette exposition sera également l’occasion de s’interroger sur le concept de « permanence berbère » et sur les transmissions et circulations contemporaines de ce matrimoine/patrimoine au sein de l’importante diaspora amazigh, dans le domaine de la création artistique comme dans les cultures
populaires. Sans omettre, par ailleurs, l’appréciation voire l’appropriation culturelle dont ce matrimoine/ patrimoine peut faire l’objet aujourd’hui.

Environ 150 objets et œuvres du XIXe siècle à nos jours, ainsi que quelques pièces archéologiques, seront présentés parmi lesquels des bijoux, céramiques, textiles, vanneries, sculptures, outils, photographies, vidéos, installations, archives appartenant principalement aux collections du musée Pierre Bergé des arts berbères de la Fondation Jardin Majorelle à Marrakech et à celles du Mucem, mais aussi à des collections publiques et privées canariennes, marocaines et françaises, ainsi qu’à des artistes.

Commissariat :
Salima Naji, architecte DPLG et docteure en anthropologie
Alexis Sornin, directeur des musées Yves Saint Laurent Marrakech et Pierre Bergé des arts berbères

Activités ou évènements associés

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Gratuit
Portes ouvertes Mucem © Photo Julie Cohen, Mucem

Portes ouvertes de l’exposition « Amazighes - Cycles, parures, motifs »

Portes Ouvertes
  Découvrez gratuitement et en avant-première l’exposition « Amazighes – Cycles, parures, motifs » qui présente 150 objets et œuvres du XIXe siècle à nos jours. Lors de ces portes ouvertes, rendez-vous sur la place d’Armes du fort Saint-Jean pour prolonger la découverte de la culture amazighe contemporaine avec un concert exceptionnel de la chanteuse Oum et de ses musiciens. Spécialités culinaires et stand de tatouage (au henné !) sont également proposés.  
Gratuit
Grandes réserves du Mucem au Centre de Conservation et de Ressources © Julie Cohen, Mucem

Journées européennes du patrimoine

Atelier -Évènement -Visite Guidée
Les 20 et 21 septembre 2025, le Mucem participe aux Journées européennes du patrimoine. Un week-end riche en découvertes pour explorer le musée autrement et accéder à des espaces rarement visibles. Les expositions en accès libre tout le weekend À cette occasion, l’accès aux expositions du J4 et du Fort Saint-Jean sera entièrement gratuit tout le week-end. Les visiteurs pourront (re)découvrir « Lire le ciel », « Amazighes », « Populaire ? » et « Méditerranées », à travers des parcours variés et... Une nouvelle exposition et des ateliers pour découvrir les métiers du CCR Le programme prévoit également des ateliers et des visites guidées pour approfondir la découverte des collections du Mucem. Le Centre de Conservation et de Ressources (CCR) inaugurera sa nouvelle exposition « Le musée mène l’enquête », accompagnée d’ateliers autour des métiers du musée (documentation, bibliothèque, installation, photographie…), offrant ainsi une plongée dans les coulisses de l’institution. Visites guidées des grandes réserves du Mucem Moment exceptionnel des Journées européennes du patrimoine au Mucem, les grandes réserves seront exceptionnellement ouvertes au public. Ces espaces, habituellement fermés, abritent les collections de grand format, agricoles, artisanales, industrielles et foraines, ainsi que deux unités écologiques. Des visites guidées seront organisées toutes les heures avec des départs entre 10h15 et 17h15 (hors pause méridienne), permettant à une vingtaine de...
Gratuit
© Julie Cohen, Mucem

Dimanche entrée libre

Portes Ouvertes
Chaque premier dimanche du mois, le Mucem ouvre gratuitement les portes de ses expositions !  
  • Exposition conçue en partenariat avec la Fondation Jardin Majorelle, musée Pierre Bergé des arts berbères à Marrakech

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