Décoloniser les arts : déboulonnage ou pédagogie ?

Auteure, metteuse en scène, comédienne, Eva Doumbia s’est formée au théâtre à l’université d’Aix-en Provence puis à l’Unité nomade de mise en scène (CNSAD) où elle étudie notamment aux côtés de Jacques Lassalle, Krystian Lupa et André Engel. En 2000, elle fonde la compagnie La Part du Pauvre/Nana Triban et s’intéresse très vite à des auteurs comme Marie-Louise Mumbu, Léonora Miano, Maryse Condé, Dieudonné Niangouna ou encore Aristide Tarnagda. Eva Doumbia fait partie de cette génération qui observe avec attention la façon dont les rapports raciaux, hérités de l’histoire coloniale française, s’expriment encore aujourd’hui dans la société. Elle fonde en 2016 le festival pluridisciplinaire Afropea qui valorise les créateurs afro-européens et depuis septembre 2019, sa compagnie occupe le Théâtre des Bains Douches à Elbeuf, ville ouvrière et multiculturelle en Normandie. Depuis 2022, elle est artiste associée au Théâtre du Nord – Centre dramatique national Lille Tourcoing Hauts de France. Elle est marraine de la classe Auteu.rices de l’Ecole du Nord à Lille. Elle est membre fondatrice du collectif Décoloniser les Arts.

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Rokhaya Diallo © George T

Rokhaya Diallo est une journaliste française, autrice et réalisatrice primée. Elle est éditorialiste pour le Washington Post et le Guardian, et chercheuse au Centre de recherches Gender+Justice Initiative de l’université Georgetown (Washington). En France, elle enseigne les études culturelles à Paris 1 – Sorbonne et est chroniqueuse pour la télévision et la radio. Rokhaya Diallo est autrice d’une dizaine de livres et de bandes dessinées et a réalisé plusieurs documentaires. Avec Grace Ly, elle a également créé « Kiffe Ta Race » (Binge Audio), premier podcast francophone dédié aux questions raciales et classé parmi les meilleurs podcasts par Apple. En 2022, Rokhaya Diallo crée W.O.R.D., la première école dédiée à la prise de parole en public dans le but de démocratiser l’accès à la sphère publique.