
Cycle de projection de courts-métrages
Actoral - Autour de Laure Prouvost



Francis Alÿs
The Silence of Ani
Arménie, Turquie I 2015
13 minutes
Tourné dans une ancienne ville arménienne jouxtant la frontière turque, The Silence of Ani (2015) prend pour décor les ruines d’une cité dont seul le chant des oiseaux vient rompre la quiétude. Dans ce paysage aussi étrange qu’époustouflant, un groupe d’enfants joue du duduk (une flûte à bois et à double anche traditionnelle) alors que se déroule une partie de cache-cache. Leurs appels répétés se muent en une ballade pour l’avenir – ou une élégie pour le passé.
Jonathas de Andrade
O Peixe (The Fish)
Brésil I 2016
23 minutes
Sur la côte nord-est du Brésil, un village de pêcheurs s’adonne à un rituel d’étreinte des poissons capturés. Ces gestes affectueux marquent le passage de la vie à la mort et dépeignent une relation ambigüe entre les espèces, imprégnée de tendresse, de violence et de domination. Entre fiction et réalité, documentation et fantasme, O Peixe rappelle les racines de cette relation : l’exercice constant de la force, le pouvoir et le dévouement.
Elouan Le Bars
PEAK PERFORMANCE
France, 2024
28 minutes
Tirant sa narration des jeux d’entreprise, PEAK PERFORMANCE (2024) est un conte de fées documentaire qui se déroule dans un espace en perpétuel mouvement, évoquant à la fois un lieu d’exposition et une salle de réunion. Le film met en scène sept des ami.e.s du réalisateur jouant des versions d’elleux-mêmes alors qu’ils et elles participent à des activités de renforcement de l’esprit d’équipe et partagent des histoires de leur vie professionnelle, entre authenticité et performance.
Caroline Mesquita
Noctambules
États-Unis I 2021
10 minutes
Noctambules nous plonge dans une rencontre cinématographique onirique entre une artiste endormie – Caroline Mesquita – et ses propres sculptures. Cette fantaisie baroque imagine les actions et les désirs des œuvres d’art si elles avaient la possibilité d’inverser le cours de la création et de re-sculpter leur créateur. Alors que les artefacts se retournent contre leur autrice, il nous devient de plus en plus difficile de savoir dans quel rêve nous nous trouvons, ni si les intentions de ces objets sont parées de vengeances ou, au contraire, de désir d’intimité.
Véréna Paravel et Lucien Castaing-Taylor
Somniloquies
France I 2016
1h15
Somniloquies est une descente dans le monde onirique de notre inconscient. Une ville de nains à louer, une invasion d’extra-terrestres, une séance d’exorcisme, une manœuvre militaire farfelue, un spectacle sauvage, burlesque et fétichiste, une procédure chirurgicale qui tourne affreusement mal, une orgie impromptue, un meurtre de sang-froid, une noyade collective, un concours sexuel, une dépressurisation soudaine qui cause une envolée de vernis à ongles… tels étaient les sujets des spéculations nocturnes du plus illustre et volubile des « sleep-talkers », Dion McGregor. Parolier américain, homosexuel, qui rêvait en vain de Broadway, ses rêves furent enregistrés par son colocataire New-Yorkais durant sept ans dans les années 70.
Jean-Baptiste Perret
Le Sorbier des oiseleurs
France I 2018
5 minutes
Un homme fabrique un appeau et lance un appel dans le brouillard. En s’attardant sur cette confection, Le Sorbier des oiseleurs explore de manière poétique les méthodes de communication traditionnelles déployées dans le Massif central : les bergers, conduisant leur troupeau à travers la brume épaisse, rassuraient les fermes en contrebas en produisant des sifflements clairement identifiables. S’appuyant sur cet héritage, le film raconte aussi l’atmosphère de ces terres froides, où la solitude des êtres se confronte sans cesse à la puissance des paysages et à la puissance animale.
Ben Russell
River Rites
États-Unis, Surinam I 2011
11 minutes
Filmés en plan séquence, sur un fleuve sacré du Haut Suriname, les secrets quotidiens d’un animiste saramaccain se révèlent pendant que le temps lui-même se défait. Une baignade, un pêcheur tire son filet de l’eau, une jeune fille lave du linge sur une pierre. C’est la durée d’une seule prise, une bobine de pellicule super 16.
Carolee Schneemann
Meat Joy
États-Unis I 1964
6 minutes
Meat Joy est une performance conçue par Carolee Schneemann et présentée pour la première fois 1964 à l’American Center de Paris avant d’être filmée et photographiée. Face à la caméra, huit performeur.euse.s, vêtu.es de sous-vêtements de couleur sombre, reçoivent les règles du jeu conçues par l’artiste. Ils et elles doivent interagir avec des morceaux de viande et de poissons apportés par une neuvième personne, mais ceux-ci ne peuvent toucher le sol : chaun.e doit les garder sur son corps ou les transmettre à un autre protagoniste. Carolee Schneemann décrit Meat Joy comme un rite érotique, excessif, une célébration de la chair comme un matériau.
Francis Alÿs
The Silence of Ani
Arménie, Turquie I 2015
13 minutes
Tourné dans une ancienne ville arménienne jouxtant la frontière turque, The Silence of Ani (2015) prend pour décor les ruines d’une cité dont seul le chant des oiseaux vient rompre la quiétude. Dans ce paysage aussi étrange qu’époustouflant, un groupe d’enfants joue du duduk (une flûte à bois et à double anche traditionnelle) alors que se déroule une partie de cache-cache. Leurs appels répétés se muent en une ballade pour l’avenir – ou une élégie pour le passé.
Jonathas de Andrade
O Peixe (The Fish)
Brésil I 2016
23 minutes
Sur la côte nord-est du Brésil, un village de pêcheurs s’adonne à un rituel d’étreinte des poissons capturés. Ces gestes affectueux marquent le passage de la vie à la mort et dépeignent une relation ambigüe entre les espèces, imprégnée de tendresse, de violence et de domination. Entre fiction et réalité, documentation et fantasme, O Peixe rappelle les racines de cette relation : l’exercice constant de la force, le pouvoir et le dévouement.

Elouan Le Bars
PEAK PERFORMANCE
France, 2024
28 minutes
Tirant sa narration des jeux d’entreprise, PEAK PERFORMANCE (2024) est un conte de fées documentaire qui se déroule dans un espace en perpétuel mouvement, évoquant à la fois un lieu d’exposition et une salle de réunion. Le film met en scène sept des ami.e.s du réalisateur jouant des versions d’elleux-mêmes alors qu’ils et elles participent à des activités de renforcement de l’esprit d’équipe et partagent des histoires de leur vie professionnelle, entre authenticité et performance.
Caroline Mesquita
Noctambules
États-Unis I 2021
10 minutes
Noctambules nous plonge dans une rencontre cinématographique onirique entre une artiste endormie – Caroline Mesquita – et ses propres sculptures. Cette fantaisie baroque imagine les actions et les désirs des œuvres d’art si elles avaient la possibilité d’inverser le cours de la création et de re-sculpter leur créateur. Alors que les artefacts se retournent contre leur autrice, il nous devient de plus en plus difficile de savoir dans quel rêve nous nous trouvons, ni si les intentions de ces objets sont parées de vengeances ou, au contraire, de désir d’intimité.

Véréna Paravel et Lucien Castaing-Taylor
Somniloquies
France I 2016
1h15
Somniloquies est une descente dans le monde onirique de notre inconscient. Une ville de nains à louer, une invasion d’extra-terrestres, une séance d’exorcisme, une manœuvre militaire farfelue, un spectacle sauvage, burlesque et fétichiste, une procédure chirurgicale qui tourne affreusement mal, une orgie impromptue, un meurtre de sang-froid, une noyade collective, un concours sexuel, une dépressurisation soudaine qui cause une envolée de vernis à ongles… tels étaient les sujets des spéculations nocturnes du plus illustre et volubile des « sleep-talkers », Dion McGregor. Parolier américain, homosexuel, qui rêvait en vain de Broadway, ses rêves furent enregistrés par son colocataire New-Yorkais durant sept ans dans les années 70.
Jean-Baptiste Perret
Le Sorbier des oiseleurs
France I 2018
5 minutes
Un homme fabrique un appeau et lance un appel dans le brouillard. En s’attardant sur cette confection, Le Sorbier des oiseleurs explore de manière poétique les méthodes de communication traditionnelles déployées dans le Massif central : les bergers, conduisant leur troupeau à travers la brume épaisse, rassuraient les fermes en contrebas en produisant des sifflements clairement identifiables. S’appuyant sur cet héritage, le film raconte aussi l’atmosphère de ces terres froides, où la solitude des êtres se confronte sans cesse à la puissance des paysages et à la puissance animale.

Ben Russell
River Rites
États-Unis, Surinam I 2011
11 minutes
Filmés en plan séquence, sur un fleuve sacré du Haut Suriname, les secrets quotidiens d’un animiste saramaccain se révèlent pendant que le temps lui-même se défait. Une baignade, un pêcheur tire son filet de l’eau, une jeune fille lave du linge sur une pierre. C’est la durée d’une seule prise, une bobine de pellicule super 16.
Carolee Schneemann
Meat Joy
États-Unis I 1964
6 minutes
Meat Joy est une performance conçue par Carolee Schneemann et présentée pour la première fois 1964 à l’American Center de Paris avant d’être filmée et photographiée. Face à la caméra, huit performeur.euse.s, vêtu.es de sous-vêtements de couleur sombre, reçoivent les règles du jeu conçues par l’artiste. Ils et elles doivent interagir avec des morceaux de viande et de poissons apportés par une neuvième personne, mais ceux-ci ne peuvent toucher le sol : chaun.e doit les garder sur son corps ou les transmettre à un autre protagoniste. Carolee Schneemann décrit Meat Joy comme un rite érotique, excessif, une célébration de la chair comme un matériau.